#Projet GC – Découvrez le parcours d’Henda

Henda a tourné son court-métrage en caméra subjective, c’est sa première expérience en tant que réalisatrice.

 

– Comment as-tu connu Génération Court ?
J’ai vécu et grandi à Aubervilliers ; de plus, durant mon enfance, j’ai fréquenté plusieurs maisons de jeunes de l’OMJA dont celle d’Emile Dubois dans laquelle mes amis et moi avons appris l’existence de Génération Court : le concept nous as plu puis nous avons décidé d’écrire un scénario pour participer dans la catégorie Jeunes Pousses. C’était il y’a cinq ans.
Cette année j’ai décidé de retenter l’expérience mais cette fois ci dans la catégorie Jeunes Adultes.

 

– Pourquoi as-tu eu envie de participer au projet Génération Court ?
Ça faisait longtemps que je voulais réaliser un court métrage mais, par manque de moyens et de temps, je n’en ai pas eu l’occasion. Cette année j’ai trouvé le temps de m’y consacrer et le projet Génération Court m’a donné les moyens de le réaliser.
De plus, je suis allée à plusieurs reprises au festival Génération Court lors des éditions locales et nationales : à chaque fois j’ai été épatée par la qualité des courts métrages présentés, ce qui m’a conforté dans l’idée de participer au projet.

 

– Parle-nous un peu de ton projet
Au départ, j’avais proposé deux synopsis à Karine (chargée de production de Génération Court, ndlr) qui à été intéressée par les deux histoires, mais il a fallut faire un choix : nous avons donc décidé de garder Rejeté.
De plus, à la base, Rejeté était composé de trois histoires différentes mettant en scène trois victimes d’injustices sociales, seulement Benoit Gautier (intervenant scénariste pour Génération Court, ndlr), Karine et moi avons décidé de ne garder qu’une histoire sur les trois afin de se concentrer sur celle ci. J’ai donc décidé de garder l’histoire de Seydou, victime de harcèlement scolaire à cause de son surpoids: c’est un sujet qui me touche profondément car un enfant ne devrait pas à subir cela. Malheureusement, les enfants victimes de harcèlement scolaire doivent de nos jours également faire face au cyber harcèlement et le nombre des victimes ne cesse d’augmenter, ce qui est révoltant. Je compte diffuser mon court métrage dans des écoles et j’espère que les enfants qui harcèlent leur camarades ou ceux qui observent leur camarades se faire harceler sans agir auront un déclic en voyant mon court métrage, c’est mon souhait.

 
– Qu’est-ce que t’as apporté Génération Court dans la réalisation de ton projet ?
Le projet Génération Court offre les moyens nécessaires à la réalisation d’un court métrage, de plus il offre aussi une formation composée de différents stages techniques dirigés par des professionnels afin de nous aider à réaliser au mieux notre court métrage : j’y ai fait de très belles rencontres. J’ai aussi beaucoup aimé travailler avec Benoit Gautier qui m’a aidée dans l’écriture de mon scénario. J’ai aussi été aidée par mon réalisateur référent, Adnane Tragha (réalisateur du long métrage 600 euros (2015), ndlr) qui est quelqu’un de formidable. Il m’a donné de précieux conseils pour m’aider dans la réalisation de mon court métrage et est même venu sur mon tournage, ce qui m’a beaucoup aidé : étant débutante en tant que réalisatrice, son soutien m’a beaucoup apporté.
Enfin, l’équipe de production de Génération, qui a été présente du début jusqu’à la fin, m’a beaucoup apporté sur le plan administratif mais aussi en trouvant la quasi totalité de mon équipe technique, ce qui m’as permis de me concentrer sur la recherche de mes comédiens et d’effectuer plusieurs répétitions indispensables car la totalité des plans de mon court métrage sont des plans séquences.

 

– A ce stade du projet, quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré ?
Honnêtement, j’ai rencontré pas mal de difficultés : d’abord au niveau financier, vu que mon court métrage est un peu particulier car il est filmé en caméra subjective, j’avais besoin de plus de moyens. Karine, chargée de production de Génération court m’a informée du fait que je pouvais recevoir une aide financière de mon université, j’ai donc constitué un dossier de demande de financement de mon projet auprès de la FSDIE de ma faculté Paris 13 Villetaneuse. Je suis ensuite passée en commission et ils m’ont accordé une aide financière, ce qui m’a beaucoup aidé pour louer le matériel nécessaire à la réalisation de mon court métrage ainsi qu’à financer la nourriture lors des trois jours de tournage.
Mon chef opérateur cadreur, Christophe Orcand et moi avons dû faire plusieurs répétitions pour préparer au mieux le tournage de ce court métrage tourné en caméra subjective pour trouver le meilleur moyen de filmer tous les plans séquences et louer le matériel adéquat.
Ensuite, à moins d’une semaine du tournage je n’avais toujours pas obtenu l’autorisation pour tourner dans l’un des lieux, ce qui à été très stressant pour nous.
De plus, le premier jour du tournage une des comédiennes n’est pas venu, heureusement que Lisa (assistante de production Génération court, ndlr) s’est proposée pour jouer le rôle et elle a été parfaite, je la remercie encore.
Enfin, lors du tournage de la troisième séquence nous avons eu un problème technique, donc nous avons dû reporter le tournage au lendemain.
Mais malgré tout ça, au final on a pu tourner le court métrage et l’ambiance du tournage était au top! C’est ce que je retiens.

 

– Selon toi, est-ce que l’on peut participer au Projet Génération Court sans avoir d’expérience dans le cinéma ?
Bien sûr. J’en suis la preuve! Je n’avais aucune expérience en tant que réalisatrice pourtant j’ai réussi à réaliser mon court métrage en caméra subjective, ce qui paraissait trop ambitieux pour certains! Je tiens à dire à ceux qui souhaitent réaliser un court métrage avec Génération Court mais qui n’osent pas parce qu’ils n’ont pas ou peu d’expérience dans le cinéma de ne pas avoir peur et de foncer car le projet Génération Court est très formateur, je pense que votre motivation et votre degré d’investissement suffira à réaliser au mieux votre court métrage.