Interview #5 – Matar Cissé

A l’occasion de la 11e édition de Génération Court, nous avons interviewé quelques anciens gagnants de l’édition locale Jeunes Adultes, afin de revenir sur leur parcours. Aujourd’hui, Matar Cissé, qui a remporté le Grand Prix en 2015, avec son court-métrage Maïga, revient sur sa participation. En gagnant le Prix du Jury lors de l’édition locale, il a vu son film projeté au Grand Rex pour l’édition nationale et fera cette année partie du jury lors de l’édition locale Jeunes Adultes.

 

– Tu as gagné l’édition locale de Génération Court il y a 1 an. Quels sont tes projets aujourd’hui ?
Aujourd’hui j’ai encore des projets cinématographiques, mais en tant qu’acteur : je fais des castings, des pubs, etc. Je vais également essayer d’envoyer mon film dans d’autres festivals cette année. Pour le moment je n’ai pas de projet de réalisation, j’écris mais je ne suis pas prêt à réaliser un nouveau court-métrage.

 
– Avais-tu déjà une expérience dans le cinéma avant de participer à Génération Court ?
Non, je n’avais aucune expérience dans le cinéma, je participais juste à un atelier quand j’étais petit dans une Maison de Jeunes, on avait réalisé une vidéo. Sinon le cinéma m’a toujours captivé, mais plus du côté acteur que du côté réalisateur. Avec Génération Court j’ai découvert le côté réalisateur que j’apprécie.

 
– Pourquoi as-tu eu envie de participer à Génération Court ? Comment s’est déroulée cette expérience ?
Les animateurs de ma Maison de Jeunes m’ont un peu poussé, ils m’ont motivé en me disant « après tout pourquoi pas ? », j’avais commencé à écrire quelque chose et on m’a dit que participer à Génération Court m’aiderait à réaliser mon projet. Comme je fréquente l’OMJA je connaissais le projet, et j’ai pris la décision un peu sur le coup puisque j’avais déjà mon idée de court-métrage depuis un bon moment.
Au niveau du déroulement, honnêtement, cela a été dur du début à la fin. J’ai failli laisser tomber pas mal de fois, mais au final ça vaut le coup. On n’est pas déçu car on est bien entouré, c’est professionnel et c’est une bonne expérience.

 
– As-tu un souvenir marquant de Génération Court ?
Recevoir le prix du jury lors de l’édition locale: je ne m’y attendais pas du tout ! Pareil pour le prix du public au Grand Rex, je ne pensais pas le recevoir, c’était lourd. Il y a aussi eu plein de moments forts sur le tournage.

 
– Qu’est-ce que t’as apporté Génération Court ?
Génération Court m’a appris à être déterminé, à ne pas lâcher l’affaire, à croire en mon projet. J’ai aussi appris à gérer une équipe et avoir un peu toutes les casquettes, gérer le son, la caméra, le jeu d’acteur, toutes ces choses là.

 
– Est-ce que ta participation à Génération Court a influencé tes projets d’études et/ou professionnels ?
Je voulais me lancer dans une licence de cinéma, mais je cherchais un enseignement pratique plutôt que théorique Je ne souhaitais pas forcément participer pour le prix Eicar car je ne savais pas si je voulais vraiment me lancer dans le cinéma et lorsqu’on a le prix Eicar, il faut l’assumer ensuite.

Finalement je travaille et je compte commencer un BTS, donc le cinéma est un peu à part, ce n’est pas mon projet principal.

D’autre part, j’aimerais quand même aller plus loin avec mon film, je l’ai mis de côté pendant un petit temps le temps de passer le bac, mais maintenant je voudrais l’inscrire dans d’autres festivals et avoir plus d’avis et de retours.

 
– Pour finir, as-tu un conseil à donner aux futurs participants ?
Je leur dirais de ne pas lâcher l’affaire, parce-que il y en a qui abandonnent. Même quand mon film était terminé je me disais que ça ne servait à rien de le passer en festival, mais il faut vraiment y croire, mener le projet jusqu’au bout, et avoir confiance en ce que l’on a produit.